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Tout passe et tout fuit sur cette terre : profitez de chaque instant, la vie n'est qu'un moment(Citation de Maxalexis)
LES FEUX EN AMAZONIE
La forêt amazonienne s'étend principalement au Brésil mais aussi au Pérou, Bolivie, Équateur, Colombie, Venezuela et Guyane sur une surface de plus de 6,7 millions de km2 ( plus d' 1,5 x la surface de l'Union Européenne). L'Amazonie représente à elle seule 60% de la surface totale de la forêt de la planète.
L'Amazonie est ravagée par des milliers de feux de forêts depuis janvier 2019. Et si chaque année, à la fin de la saison des pluies, des incendies ont lieu sur le territoire du brésil, cette fois, c'est différent, plus grand et plus inquiétant. Plus de 75000 feux fragilisent la forêt amazonienne depuis janvier, c'est 84% plus que l'an dernier. Le 23 août, Emmanuel Macron a accusé le président Jair Bolsonaro d'avoir "menti" sur le climat et annoncé s'opposer au traité entre l'UE et le Mercosur.
Quelles sont les causes et les conséquences de ces feux en Amazonie ? Explications avec Catherine Aubertin, économiste de l'environnement et directrice de recherche à l'institut de recherche pour le développement.
Source : Commentaire de la vidéo YouTube "Pourquoi l'Amazonie brûle et pourquoi c'est grave" Ajoutée le 23 Août 2019 par Le Monde.
EMISSIONS BRESILIENNES DE CO2 PAR SECTEUR EN 2005
En 2009 déjà, dans un document résumé intitulé "Le massacre de l'Amazonie" publié par Greenpeace france on pouvait lire :
L'Amazonie brésilienne affiche la plus forte déforestation annuelle moyenne de toute la planète en termes de superficie(9). L'élevage est le principal moteur de la déforestation dans cette région(10). D'après le gouvernement brésilien, "le bétail est responsable de près de 80% de la déforestation"(11) dans la région amazonienne. Ces dernières années, un hectare de forêt amazonienne a été cédé toutes les 18 secondes en moyenne aux éleveurs de bétail(12). L'élevage en Amazonie brésilienne est à l'origine de 14% de la déforestation annuelle de la planète(13). Il est par conséquent le premier moteur mondial de la déforestation, détruisant une superficie plus grande que celle représentée par le déboisement total de tout autre pays, à l'exception de l'Indonésie(14).
Source: "Le massacre de l'Amazonie" (résumé) - GreenPeace France - Juin 2009 - Le document se trouve ici. Les notes (9) à (14) page 8 du document.

Source : WRI CAIT v6.0
Source pour l'industrie de l'élevage - voir textes et notes du document "le massacre de l'Amazonie"
Le gouvernement Brésilien prévoit une domination du marché mondial du bœuf
Le Brésil possède le plus grand cheptel commercial (15) et est le premier exportateur de bœuf au monde (16). Avec la Chine, il partage la première place pour l'exportation de cuir (17). Selon les prévisions du gouvernement brésilien, la part qu'il occupe sur le marché mondial des produits bovins doublera d'ici à 2018 (18). Le secteur brésilien de l'élevage a enregistré une forte croissance de ses exportations ces dix dernières années (19). Entre 1998 et 2008, le volume des exportations de bœuf et de veau du Brésil a été multiplié par six (20). En 2008, près d'une tonne sur trois de bœuf commercialisé sur le marché international provenait de ce pays (21). la valeur totale du commerce de produits issus du bétail s'élevait à 6,9 milliards de dollars (22) pour le Brésil en 2008, dont plus d'un quart était constitué par la vente de cuir (23). D'ici 2018, le gouvernement prévoit que le Brésil fournira presque les deux tiers du volume de bœuf vendu sur le marché international (24).
Source: "Le massacre de l'Amazonie" (résumé) - GreenPeace France - Juin 2009 - Le document se trouve ici. Les notes (15) à (24) page 8-9 du document.
2019 L'UE entretient un système fondé sur la viande et les produits laitiers.
Or, aujourd'hui, le niveau européen de consommation de viande et de produits laitiers entraîne d'importants problèmes de santé publique. l'Organisation mondiale de la santé(OMS) (96), le Fonds mondial de recherche contre le cancer (97) et nombre d'autres organisations de santé et scientifiques ont en effet pointé du doigt notre niveau actuel de consommation de viande, lequel augmenterait le risque de diabète (98), de maladie cardiaque (99) et de cancer.
L'association européenne de santé publique (EUPHA), qui chapeaute les associations et instituts de santé publique de l'UE, a par ailleurs appelé à "augmenter la part des aliments végétaux dans nos assiettes et à réduire la consommation de produits d'origine animale afin de protéger notre santé" (100). En janvier 2019, un rapport publié dans The Lancet concluait qu'un régime alimentaire bon pour la santé et la planète passe par un "changement significatif de notre mode d'alimentation et notamment par la réduction de plus de 50% de la consommation mondiale d'aliments mauvais pour la santé tels que la viande rouge, et par une augmentation de plus de 100% de la part des produits sains tels que les noix, les fruits, les légumes et les légumes secs (101).
Ce système est décrié par les scientifiques et les propres autorités de santé publique de l'UE !!!
La consommation de viande en Europe alimente la destruction des forêts et autres écosystèmes naturels dans le monde
L'industrie du soja est en plein essor. Au cours des 20 dernières années, la production mondiale a plus que double (1), tirée par la demande mondiale d'aliments destinés aux élevages industriels qui produisent une grande partie de la viande et des produits laitiers que nous consommons (2). Ce "boom du soja" n'est pas sans conséquences sur certains écosystèmes qui abritent une biodiversité particulièrement riche, comme l'Amazonie, le Cerrado ou le Gran Chaco, en Amérique du sud. Il contribue également à aggraver le dérèglement du climat, ainsi qu'une crise de santé publique à l'échelle mondiale.
EN 2017, 48% DU SOJA CONSOMME A L’ÉCHELLE MONDIALE (GRAINES, TOURTEAUX ET HUILE) ÉTAIT PRODUIT AU BRÉSIL ET EN ARGENTINE (3)
AUGMENTATION DE LA PRODUCTION ET DES EXPORTATIONS DE SOJA (EN 1997 ET EN 2017)

Ainsi, au Brésil, la production de soja a plus que quadruplé ces 20 dernières années (4). L'Amazonie brésilienne a été relativement protégée de cette expansion grâce au moratoire sur le soja (5), fruit d'une collaboration sans précédent entre des entreprises, des organisations de la société civile et les autorités brésiliennes, initiée par Greenpeace. Malheureusement, la culture du soja s'est développée dans les savanes et les forêts du Cerrado, qui a ainsi perdu la moitié de sa végétation d'origine (6). Le Gran Chaco, la deuxième plus grande forêt d'Amérique du Sud qui s'étend sur l'Argentine, la Bolivie et le Paraguay (7), subit également la forte pression de l'expansion agricole (8).
Source: "Mordue de viande" - Un document Greenpeace France Juin 2019
Figure 02 page 11 - les problèmes de la culture du soja
L'agriculture industrielle est l'un des principaux moteurs de la crise climatique mondiale : elle est à l'origine des deux tiers de l'ensemble de la déforestation en Amérique du Sud (9), en grande partie à cause de l'augmentation de la demande de terres pour la culture du soja et l'élevage de bétail (10). De plus, le "boom du soja" en Amérique du Sud serait responsable de cas d'accaparements de terres et d'autres violations des droits humains (11). Cependant, les effets sociaux et environnementaux négatifs de la production de soja ne s'arrêtent pas là : au Brésil (12) et en Argentine (13), plus de 95% du soja cultivé est génétiquement modifié (GM), ce qui entraîne une utilisation intensive d'herbicides et d'autres produits chimiques dangereux (14). L'utilisation de pesticides par unité de surface a augmenté de plus de 170% dans les deux pays l'arrivée des cultures GM au milieu des années 1990 (15). Non seulement ce type de monoculture appauvrit considérablement la biodiversité mais, en outre, l'utilisation massive de pesticides peut nuire à la santé des travailleurs agricoles et des riverains.

Source: "Mordue de viande" - Un document Greenpeace France Juin 2019
Figure 02 page 11 - les problèmes de la culture du soja
Provenance des importations de soja de l'UE en 2017
Avec près de 33 millions de tonnes de soja (sous toutes ses formes) importées chaque année, l'Union européenne (UE) est le deuxième importateur mondial de soja , derrière la Chine (16). Cette dépendance es imputable à l'élevage industriel : 87% du soja utilisé dans l'UE est destiné à l'alimentation animale (17). Si une partie de la production européenne de viande et de produits laitiers est exportée, la plupart reste dans nos frontières pour satisfaire notre appétit insatiable. En Europe de l'Oeust, une personne consomme en moyenne 85 kgs de viande et 260 kg de lait (ou produits laitiers équivalents) chaque année - soit plus du double de la moyenne mondiale (18).

Source: "Mordue de viande" - Un document Greenpeace France Juin 2019
Figure 04 page 16 - L'appétit de l'UE booste les importations de soja
LA SURCONSOMMATION DE VIANDE ET DE PRODUITS LAITIERS CONTRIBUE ÉGALEMENT A LA CRISE CLIMATIQUE MONDIALE, A LA FOIS DIRECTEMENT ET INDIRECTEMENT.
D'après des études menées par l'UE elle-même, le soja - et donc l'alimentation animale - a toujours été le principal contributeur européen de la déforestation à l'échelle mondiale et des émissions dues à celle-ci. En effet, il représente près de la moitié de la déforestation liée à l'ensemble des importations européennes (20). La solution n'est pas pour autant de relocaliser la production de soja sur le territoire européen. Près de 70% des terres agricoles européennes (terres arables et prairies, soit environ 1,2 million de km2), sont déjà utilisées pour nourrir nos animaux (21). Il faudrait mobiliser 110.000 km2 supplémentaires (une superficie équivalente à l'Autriche et à la Belgique réunies (22)) pour cultiver la même quantité de soja que celle importée dans l'UE à l'heure actuelle (23). Si l'UE compte subvenir à ses propres besoins en soja et autres cultures protéagineuses essentiellement destinées à l'alimentation animale, sans réduire de façon radicale la production et la consommation de produits animaux, il faudrait "réquisitionner" près de 30% de l'ensemble des terres arables européennes qui ne sont pas déjà utilisées pour nourrir les animaux (24).
Si l'UE entend atteindre les objectifs de l'Accord de Paris (25) et faire face aux dangers auxquels notre santé et la biodiversité sont de plus en plus exposées, l'UE doit réduire sa consommation de produits animaux de 80% d'ici à 2050 (26). Ce changement de comportement alimentaire peut être incité par des mesures politiques, notamment la réforme de la Politique agricole commune (PAC), par des campagnes d'information publique et par la réaffectation de toutes les subventions publiques en faveur de la promotion de l'agriculture écologique et de l'alimentation végétale. Etant donné le rôle que jouent les importations de soja dans la surconsommation européenne de viande et de produits laitiers, mais aussi dans la crise climatique mondiale, l'UE doit prendre de toute urgence des mesures pour réduire de façon radicale la production et la consommation de produits animaux.
Utilisation finale du soja dans l'UE
87,4 % pour l'alimentation animale
7 % pour l'alimentation humaine
5,6 % pour les agrocarburants
Répartition des besoins en soja de l'UE selon les différents types d'élevages
Répartition des besoins en soja de l'UE selon les différents types d'élevages





Source: "Mordue de viande" - Un document Greenpeace France Juin 2019
Figure 05 page 17 - l’appétit de l'UE booste les importations de soja
Les trois quarts ou presque des terres agricoles européennes sont destinées à nourrir les animaux plutôt que les humains (102) et environ un cinquième du budget annuel total de l'UE - soit entre 28,5 et 32,6 milliards d'euros - est versé aux élevages de bétail ou aux exploitations produisant des aliments pour les animaux (103).
(102) D'après les données fournies par la Commission européenne, sur 1,79 million de km2 de terres agricoles disponibles dans l'UE en 2017, environ 1,27 million de km2 ont été utilisés pour cultiver des aliments pour les animaux. Source : Greenpeace (2019), p. 13.
(103) Greenpeace (2019) p. 15.
Source: "Mordue de viande" - Un document Greenpeace France publié en Juin 2019
1 à 26 voir le document page 34-35 - 97 à 101 voir le document page 37
Combien de litres d'eau faut-il vraiment pour produire un kilo de viande de bœuf ?
RTBF - Publié le lundi 27 février 2017