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Tout passe et tout fuit sur cette terre : profitez de chaque instant, la vie n'est qu'un moment(Citation de Maxalexis)
LE SCENARIO DE L'OBJECTIF - 2° C
Pour atteindre l'objectif international de limitation de l'augmentation de la température à 2°C, IL VA FALLOIR DÉPENSER INTELLIGEMMENT CE QU'IL RESTE DE NOTRE BUDGET CARBONE;
Pour avoir plus de deux chances sur trois de limiter le réchauffement à moins de 2°C en comparaison avec la situation pré-industrielle, le total cumulé des émissions de CO2 depuis le début de l'ère industrielle devra être limité à 1000 gigatonnes de carbone. En 2011, environ la moitié de ce total avait déjà été émise. La quantité de carbone pouvant être relâchée dans l'atmosphère sera réduite si la concentration de gaz à effet de serre autres que le CO2 continue d'augmenter. D'autres facteurs (par exemple, le relâchement inattendu de gaz à effet de serre dans l'atmosphère suite à la fonte du permafrost) peuvent également réduire ce "budget carbone".

Texte et illustration ci-dessus : Changement climatique : Faits, tendances et implications pour le monde économique - Cinquième Rapport d'Evaluation du GIEC, Groupe de Travail N°1
Impacts à 1,5°C de réchauffement ou plus
Les évènements extrêmes
A ces niveaux de réchauffement, les pics de température à l'échelle locale peuvent augmenter plus rapidement que le réchauffement moyen de la planète. Par exemple, pour une augmentation de la température de 0,5°c à échelle globale, la température la plus haute atteinte pendant les vagues de chaleur peut être deux à trois fois plus importantes. Trois fois plus de personnes (420 millions de personnes) seraient exposées à des vagues de chaleur sévères au moins une fois tous les 5 ans. Les régions les plus impactées seraient la Méditerranée et l'Afrique Sub-saharienne.
Ce réchauffement aurait des impacts pour la santé publique, particulièrement dans les villes qui ont tendance à être artificiellement plus chaudes à cause d'un effet "d'îlot de chaleur urbain" créé par les habitations et les routes. Un réchauffement à +2°C plutôt qu'à +1,5°C entraîne un risque de sécheresse plus important en Méditerranée et en Afrique du Sud, tandis qu'à l'échelle globale 200 à 300 millions de personnes supplémentaires seraient exposées à des déficits d'approvisionnement en eau. Dans le même temps, les épisodes de fortes précipitations devraient apparaître plus souvent à des hautes latitudes dans l'hémisphère nord.
Un réchauffement climatique de 2°C aurait des impacts significativement plus importants qu'à 1,5°C.
Hausse du niveau marin
La hausse du niveau marin en 2100 sera plus importante de 10 cm si le réchauffement global atteint 2,0°C au lieu de 1,5°C. Elle entraînera alors le déplacement de plus de 10,4 millions de personnes supplémentaires. Au-delà de +1,5°C, il existe un fort risque d'instabilité des calottes glaciaires, qui pourrait entraîner une augmentation de plusieurs mètres du niveau marin sur plusieurs siècles, voire plusieurs millénaires.
Même si nous arrêtions aujourd'hui nos émissions de gaz à effet de serre, le niveau marin continuerait d'augmenter, en raison de l'inertie de l'océan.
Espèces, écosystèmes et production alimentaire
Sur la surface terrestre, la surface des écosystèmes subissant des modifications majeures serait 50% plus faible avec un réchauffement limité à +1,5°C comparé à +2°C. En outre, les extinctions d'espèces vivantes seraient beaucoup plus faibles à +1,5°C qu'à +2°C.
En ce qui concerne les récifs coralliens, le pronostic est déjà dramatique à +1,5°C, et devient véritablement catastrophique à +2°C. Environ 70 à 90 % des récifs coralliens devraient disparaître à +1,5°C contre 99% à +2°C. Aujourd'hui 30 % des coraux sont déjà endommagés par l'élévation de la température des océans et par leur acidification.
Source : Office for Climate Education - Rapport spécial du GIEC réchauffement à 1,5°C - Résumé à destination des enseignants
Publication avril 2019
UN RAPPORT SUR 1,5°C DE RECHAUFFEMENT ?
L'accord de Paris, ratifié en décembre 2015, a été un pivot historique dans les discussions internationale sur le changement climatique. La plupart des principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre ont alors signé cet accord, représentant à eux seuls 90% des émissions globales. Le but de cet accord est de maintenir un réchauffement climatique bien inférieur à 2°C et de poursuivre les efforts pour limiter l'augmentation de température à 1,5°C. L'Accord de Paris traite des réductions d'émissions, de l'adaptation et des moyens liés à ces efforts. Cet objectif climatique est plus ambitieux que ceux proposés lors des précédentes discussions internationales, qui s'étaient limitées à un objectif de +2°C
C'est dans ce contexte que le GIEC a été invité à produire un nouveau rapport intitulé "Rapport Spécial, réchauffement à 1,5°C" comblant le manque de connaissances scientifiques en phase avec ce nouvel objectif.
