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Tout passe et tout fuit sur cette terre : profitez de chaque instant, la vie n'est qu'un moment(Citation de Maxalexis)
Vie sauvage en bords de routes
Les bords de routes en fauchage tardif participent au maintien des équilibres biologiques
La végétation des bords de routes attire une série d'animaux parmi lesquels beaucoup sont capables de réguler, à l'un ou l'autre stade de leur développement, les populations qui ravagent nos cultures (les pucerons notamment). Ces espèces sont définies comme des auxiliaires (les coccinelles, les syrphes, etc.) qu'il convient d'encourager.
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Pour ce faire, des floraisons continues et abondantes leurs seront nécessaires, mais ces sources de nourriture devront aussi se trouver à proximité des zones infectées. Dès lors, on perçoit très bien l'intérêt du fauchage tardif des bords de routes en milieu agricole. Les insectes butineurs ont également un rôle très actif dans la pollinisation des cultures et des arbres fruitiers notamment.

Photos : Site la biodiversité en Wallonie
La végétation des bords de routes va attirer une multitude d'espèces animales

Les nombreux habitats naturels observés sur les bords de routes fournissent le gîte, le couvert et le support très attendu par de nombreuses espèces animales. Insectes, oiseaux, mammifères, reptiles fréquentent les bords de routes qui rencontrent leurs exigences vitales.
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En Wallonie, plus de 2000 relevés botaniques ont été réalisés sur les bords de route du réseau routier communal. Ces inventaires ont révélés la présence d'au moins 705 espèces végétales différentes, soit environ 50% des espèces végétales observées naturellement sur le territoire wallon ! Parmi celles-ci, 52 espèces sont protégées par la loi.
Le Demi-Deuil (Melanargia galathea) sur centaurée jacée (Centaurea jacea) - Photo : F. Naveau, L. Bailly
Le maintien d'un tapis végétal fermé sur les bords de routes constitue la meilleure garantie pour éviter tout risque de prolifération de plantes non désirées
Le fauchage tardif des bords de routes suscite parfois la crainte de voir proliférer des plantes souvent qualifiées de "mauvaises herbes".
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La connaissance des caractéristiques de la flore incriminée permet de lever beaucoup d'inquiétude à ce sujet. En effet, les "mauvaises herbes" sont principalement des plantes annuelles, pionnières (elles croissent sur des sols nus) et nitrophiles (elles croisent sur des sols riches en nitrates). A l'inverse, les espèces observées sur les bords de routes sont principalement des plantes vivaces qui ne trouvent pas des conditions de croissance optimales dans les terres de cultures.
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L'usage d'herbicides sur les bords des routes est la plus mauvaise forme d'entretien. Les herbicides permettent après l'élimination du tapis végétale, une colonisation par des plantes souvent indésirables comme les chardons. L'usage des herbicides est interdit, sur les accotements, talus, bernes et autres terrain du domaine public faisant partie de la voirie ou y attenant, depuis 1986.
Source : La vie sauvage emprunte aussi nos routes publié et diffusé par la Direction générale des Ressources naturelles et de l'environnement. Auteur : F. Naveau, DNF - Photos : L. Bailly, F. Naveau