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Carrefour du carbone

LE CARREFOUR DU CARBONE

Les quatre scénarios RCP (Representative Concentration Pathway) projettent chacun un certain niveau de carbone émis d'ici à 2100, et indiquent des niveaux différents d'augmentation des températures dus à l'activité humaine. Le changement climatique continuera après 2100 et les températures élevées resteront pendant plusieurs siècles même après que les émissions d'origine humaine cessent.

Le texte et la représentation ci-dessus : Changement climatique : Faits, tendances et implications pour le monde économique - Cinquième rapport d’Évaluation du GIEC, Groupe de Travail n°1

LES ACTIVITÉS HUMAINES TENDENT A PERTURBER DE PLUS EN PLUS LE CYCLE NATUREL DU CARBONE

Le cycle naturel du carbone décrit les échanges de carbone qui ont lieu entre l'atmosphère, la biosphère terrestre et les océans. Ces échanges se produisent sous formes gazeuse, liquide et solide. Ils sont mesurés par une équivalence avec le CO2, en milliards de tonnes de CO2 par an (Gt CO2/an).

Les flux du carbone liés aux activités humaines

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Depuis le début de l'ère industrielle (milieu du XIXe siècle), l'homme rejette des milliards de tonnes de CO2, du fait de la combustion des énergies fossiles, de la déforestation et des pratiques agricoles (labour des sols notamment). Ces activités libèrent le carbone initialement stocké dans le sol. Entre 2000 et 2009, 28,6 Gt CO2/an (+5,5 Gt CO2/an dues à la déforestation) ont été émises du fait de la combustion des énergies fossiles et de la production de ciment. Ces émissions ont jusqu'à présent été partiellement absorbées par la biosphère terrestre (6,2 Gt CO2/an) et l'océan (8,4 Gt CO2/an).

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Le reste s'est accumulé dans l'atmosphère (+19,5 GtCO2/an). Ce CO2 vient s'ajouter à celui naturellement présent dans l'atmosphère, et crée alors un effet de serre additionnel.

Les flux naturels du carbone

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* Les échanges de carbone de l'atmosphère vers la Terre sont de l'ordre de 220 Gt CO2/an : les végétaux le capturent par photosynthèse. Un flux inverse compense cette absorption, du fait de la respiration et la décomposition des végétaux.

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* Les échanges entre l'atmosphère et les océans sont de l'ordre de 330 Gt CO2/an : le carbone est absorbé par l'eau de mer ou intégré par le phytoplancton qui absorbe le CO2 par photosynthèse (comme les végétaux terrestres) puis par le zooplancton (qui s'en nourrit) et le transforme en coquilles calcaires qui se déposent au fond de l'océan

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Hausse des températures et puits de carbone

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Les océans et la biosphère terrestre ont des capacités de stockage immenses, mais limitées et susceptibles de se dégrader. Lorsque la température moyenne globale augmente, ces puits de carbone sont susceptibles de devenir des émetteurs à leur tour. Ainsi, lors de la canicule de 2003, la forêt française a-t-elle rejeté plus de carbone qu'elle n'en a absorbé et la forêt européenne a stocké 30% de carbone en moins, simplement à cause de la température excessive et de la sécheresse (ces phénomènes ayant un effet sur les sols et les plantes, qui ont rejeté le carbone stocké).

Sources : 5ème rapport du GIEC, 1er groupe de travail, 2013. - MEDDE et CDC Climat : Chiffres clés du climat, édition 2014.

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