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Tout passe et tout fuit sur cette terre : profitez de chaque instant, la vie n'est qu'un moment(Citation de Maxalexis)
Maladies des abeilles
Le code sanitaire de l’organisation mondiale de la santé animale (OIE) énumère les maladies des abeilles. Six maladies concernant les abeilles sont inscrites dans ce code.
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- acarapisose des abeilles mellifères ;
- loque américaine des abeilles mellifères ;
- loque européenne des abeilles mellifères ;
- infestation par le petit coléoptère des ruches (Aethina tumida)
- infestation des abeilles mellifères par l'acarien Tropilaelaps ;
- varroose des abeilles mellifères.
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Les pays et territoires de l'OIE sont tenus de notifier l'apparition de ces maladies conformément aux dispositions du Code sanitaire pour les animaux terrestres de l'OIE.
Normes internationales de l'OIE : Protéger les animaux, préserver notre avenir.
Propagation - En bref...
L'acarapiose
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L'acarapiose est causée par un acarien microscopique, Acarapis woodi, appelé acarien trachéal, parasite interne de l'appareil respiratoire de l'abeille adulte, qui se nourrit de l'hémolymphe. L'acarapiose a été constatée en Amérique du Nord et du sud, en Europe et au Moyen-Orient.
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Le taux de mortalité est variable mais une infestation massive provoque une mortalité élevée. L'infection se propage par contact direct et les abeilles nouvellement écloses sont les plus réceptives. Le diagnostic est porté en visualisant les acariens dans la trachée.

Cette image est dans le domaine public car elle contient une œuvre qui provient originellement du service de recherche sur l'agriculture, l'agence de recherche du Département de l'agriculture des Etats-Unis.
L'hémolymphe est le liquide circulatoire des arthropodes dont le rôle est analogue au sang et au liquide interstitiel des vertébrés. Sa circulation est assurée par plusieurs dispositifs anatomiques et contrôlée finement par le système nerveux(Wikipédia)
La loque américaine
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La loque américaine est une maladie grave des abeilles mellifères. Elle est causée par une bactérie sporulante appelée Paenibacillus larvae et est présente dans le monde entier. Les bactéries tuent les larves dans la cellule du couvain. Chez les abeilles domestiques infestées, la colonie a un aspect tacheté dû à des alvéoles vides. Une odeur caractéristique peut se développer et le couvain est visqueux ou gluant.
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La loque américaine se propage par les spores de la bactérie formées à l'intérieur des larves infectées, spores qui sont très résistantes et peuvent survivre de nombreuses années. Les spores diffusent la maladie par transfert de cire, de reines, par échange de rayons ou par du miel contaminé. Le diagnostic est confirmé par l'identification des bactéries grâce à des techniques moléculaires, à la mise en culture ou à l'examen au microscope.
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Le traitement par antibiotiques détruit les formes végétatives de la bactérie mais ne tue pas les spores, d'où une récidive de la maladie. Par conséquent, il est souvent recommandé de brûler la ruche et le matériel, seul moyen parfois de détruire les spores.

Jrmgkia [CC BY-SA 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0)]
La loque européenne
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La loque européenne des abeilles mellifères est causée par la bactérie Melissococcus plutonius. Contrairement à ce que son nom indique, la maladie est présente aussi en Amérique du Nord et du Sud, au Moyen-Orient et en Asie. Comme pour la loque américaine, les bactéries responsables de la loque européenne tuent les larves, laissant des alvéoles vides au sein du couvain.
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La maladie se propage par contamination mécanique des rayons à miel et persiste donc généralement d'une année sur l'autre. Elle peut également se propager par les abeilles qui ont survécu à l'infection au stade larvaire et qui ont disséminé la bactérie dans leurs matières fécales.
Infestation par le petit coléoptère des ruches
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Le petit coléoptère des ruches, Aethina tumida, est un parasite des colonies d'abeilles domestiques. Il est originaire d'Afrique mais il a été introduit aux États-Unis d'Amérique, au Canada et en Australie par les transferts commerciaux d'abeilles. Considéré comme un parasite nuisible mineur dans son habitat local, il est devenu un problème important dans les zones d'introduction.
Ce coléoptère, tant au stade larvaire qu'adulte, se nourrit de larves, de pollen et du couvain. Les femelles adultes pondent leurs œufs dans la ruche. Les larves éclosent et se nourrissent de couvain, de pollen et de miel, ensuite elles abandonnent la ruche pour effectuer leur nymphose dans le sol d'où émergent les adultes, puis s'envolent pour rechercher de nouvelles ruches. La propagation peut donc être rapide étant donné que les adultes peuvent parcourir plusieurs kilomètres. En cas d'infestation massive, less abeilles peuvent déserter la ruche.
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Le diagnostic repose sur l'identification des coléoptères adultes dans la ruche. Le traitement est possible par les insecticides qui tuent le coléoptère et non les abeilles, mais il existe un risque de résidu dans le miel.

Jeffrey W. Lotz, Florida Department of Agriculture and Consumer Services [Public domain]
Tropilaelaps clareae est un acarien parasite de l'abeille. Il touche notamment l'espèce Apis mellifera. Il a été décrit scientifiquement par Delfinado et Baker en 1962, et s'il est moins connu que ses cousins Acarapis woodi et Varroa destructor, il n'en n'est pas moins un grave danger pour les ruche (Wikipédia)

Tropilaelaps
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Il existe plusieurs espèces d'acariens du genre Tropilaelaps, notamment Tropilaelaps clareae et T.koenigerum. Chaque espèce possède une aire de répartition géographique différente mais toutes les espèces existent en Asie. Ces acariens sont des ectoparasites qui se nourrissent du couvain (larves et pupes) et qui provoquent une configuration irrégulière du couvain operculé et désoperculé, ainsi que certaines difformités observées chez les abeilles adultes. L'infestation se fait par contact direct entre abeilles ou par des déplacements du couvain.
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Ces acariens sont de taille suffisante pour pouvoir être observés à l’œil nu. Des épreuves de diagnostic moléculaire et morphologique sont disponibles. Il existe des traitements chimiques permettant de réduire le nombre de ces acariens voire de les éliminer.
Varroose
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La varroose est causée par un acarien, ectoparasite de l'abeille adulte et du couvain. Il existe quatre espèces d'acarien varroa, mais Varroa destructor est la plus importante. Toutes ces espèces sont présentes partout dans le monde à l'exception de l'Australie et de l'île Sud de la Nouvelle-Zélande. Chez l'abeille adulte, la varroose induit un rétrécissement de l'abdomen. Les premiers signes d'infection passent généralement inaperçus et c'est seulement lorsqu'elle est parvenue à un stade avancé qu'elle devient apparente. Les acariens adultes sont alors visibles sur les abeilles. L'infestation se propage par contact direct entre abeilles adultes et par des déplacements d'abeilles et de couvain infestés. Cet acarien peut également jouer un rôle de vecteur des virus de l'abeille mellifère.
Varroa destructor est une espèce d'acariens parasites de l'abeille adulte ainsi que des larves et des nymphes. Il est originaire de l'Asie du Sud-Est, où il vit aux dépens de l'abeille asiatique Apis cerana qui résiste à ses attaques; contrairement à l'abeille domestique européenne Apis mellifera. Ce parasite provoque des pertes économiques importantes en apiculture et il est une des causes de la diminution du nombre d'abeilles. Ayant colonisé quasiment toutes les zones où Apis mellifera est présente, la varroose est désormais un problème d'ordre mondial.(Wikipédia)
Comment les maladies des abeilles se transmettent-elles et se propagent-elles ?
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Les déplacements d'abeilles et de matériel, les mouvements de fournitures et de transport d'abeilles (reines, oeuf, etc.) partout dans le monde sont à l'origine de la propagation de la plupart des maladies des abeilles vers toutes les régions où est pratiquée l'apiculture.
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Comment les maladies des abeilles sont-elles diagnostiquées ?
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Le Manuel des tests de diagnostic et des vaccins pour les animaux terrestres de l'OIE décrit les méthodes de diagnostic reconnues pour les différentes maladies des abeilles.
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Que fait-on pour prévenir et contrôler ces maladies ?
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Le Code sanitaire pour les animaux terrestres décrit de façon détaillée les mesures de contrôle pour le commerce et les transferts d'abeilles applicables par les pays importateurs en vue de prévenir l'introduction de nouvelles maladies des abeilles sur leur territoire. Il n'existe aucun vaccin contre les maladies des abeilles citées plus haut. C'est pourquoi il est d'une importance capitale de contrôler la propagation des maladies en suivant les recommandations énoncées dans ce Code.
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Quels sont les risques de santé publique liés à ces maladies ?
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Aucune maladie des abeilles n'affecte l'homme.
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EN BREF
Toutes les abeilles sont sensibles à l'ensemble des maladies décrites, mais certaines populations sont plus résistantes que d'autres.
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La domestication des abeilles mellifères remonte à la nuit des temps. Outre la production de miel, les abeilles sont essentielles à la pollinisation des cultures, qu'il s'agisse des cultures en plein champ ou des arbres fruitiers, des fruits à coque ou des baies.
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Les trois quarts des cultures mondiales, d'une valeur estimée à 150 milliards d'euros, nécessitent une pollinisation par les insectes et l'abeille est le principal insecte pollinisateur (INRA et CNRS).
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Près d'un million de tonnes de miel sont produites chaque année dans le monde, la Chine étant le plus important producteur mondial de miel avec une production atteignant presque 400 000 tonnes.
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"Syndrome d'effondrement des colonies"
est l'expression utilisée pour décrire la disparition ou la mort de colonies entières d'abeilles. De nombreux facteurs ont été reliés à ce phénomène sans qu'aucune cause précise n'ait pu être identifiée. Plusieurs virus ont été associés au syndrome, notamment le virus Israeli Acute Paralysis, tout comme la présence de pesticides dans l'environnement. L’existence d'infections dues à des virus, bactéries et parasites conjugués à des facteurs chimiques tels que les insecticides peut aggraver l'état sanitaire des ruches.
Source : Fiches d'information générale sur les maladies éditée par l'OIE.